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ABERNUNCIO

compagnie

La nuit où je me disparais  Performance - rituel

Il y a une femme-
Des bâches plastiques-de l'eau-de la peinture-
Une caisse remplie d'objets-
Veste-dictaphone-carnet-bassine-cassettes-mouchoirs en tissus-
Une chaise-
Il y a une femme qui vous invite à assister à sa grand messe.
Elle expose, devant vous, son histoire, son corps, sa voix : Elle.
Essaie t'elle de se souvenir ? Reconstruit-elle, devant témoins, la part manquante de son passé, ce vide qui la dévore ? Où est la part de réalité, de fantasme ou d'appropriation ? Le sait-elle elle même ?
La nuit où je me disparais questionne le rapport à la perte et à la disparition.
Cette performance raconte notre besoin de consolation face au vide, à l'absence.
« Qu'est ce que ça veut dire disparaître ? Être et puis ne plus être , ne plus être le corps, les bras, les jambes. qu'est ce que ça veut dire ?

Je comprends pas ».

Dire l'incompréhension-
Nommer l'inconcevable-
Hurler au monde sa souffrance et son impuissance-

Elle n'a trouvé, comme seule porte de sortie, que le rituel.

Et Elle vous y invite, sans faux semblants, les yeux dans les yeux. Le rituel.
Son rituel. Celui qui ravive la douleur – celui qui apaise à la fin. Celui qui concrétise l'absent, le mort.

Pour expier sa douleur-

Pour panser ses plaies-
Pour circonscrire sa recherche à un espace délimité-

Rentrer tête baissée dans l'émotion pour mieux s'en dégager-
Trouver aussi des espaces de rire à l'intérieur du marasme-.

Car si l'absurde est la manifestation d'une torsion, d'un frottement et d'une blessure, son véhicule et sa soupape reste le rire.

Performance - rituel

d'après Dans l'eau, je suis chez moi

texte d'Aliona Gloukhova

édité chez Verticales

conception et jeu  Sophie Dufouleur

collaboration artistique Aliona Gloukhova

                                         Romain David

                                         Céline Bouchard

Soutien Collectif 14 - Tournai (Belgique)

La nuit où je me disparais où la lutte vivace d'une femme pour trouver un jour la possibilité du 'vivre avec' ce creux.

VIDÉO

PHOTOS

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